L’alternaria se développe au printemps sur les siliques, notamment pendant les périodes orageuses au printemps. Elle est susceptible d’infecter toutes les parties aériennes du colza à tout stade de la culture.
L’alternaria provoque des taches brun-noir de 0,5 à 3mm entourées d’un halo jaune. En se développant, les taches s’agrandissent pour mesurer environ 15mm de diamètre. Sur les tiges, les taches sont noires et allongées alors qu’elles sont circulaires sur les siliques.
Les spores se développent à partir des résidus de récolte ou d’adventices qui constituent l’inoculum primaire (le plus importante). La température optim
Les spores se développent à partir des résidus de récolte ou d’adventices qui constituent l’inoculum primaire (le plus importante). La température optimale pour le développement de la maladie est comprise entre 17 et 25°C. Les infections suivantes sont provoquées par le vent, le ruissellement des spores dans l’eau et les éclaboussures lors des pluies. La succession de périodes pluvieuses et chaudes favorise son développement.
ale pour le développement de la maladie est comprise entre 17 et 25°C. Les infections suivantes sont provoquées par le vent, le ruissellement des spores dans l’eau et les éclaboussures lors des pluies. La succession de périodes pluvieuses et chaudes favorise son développement.
La présence de la maladie sur les siliques entraine un échaudage des grains et un éclatement des siliques plus important. Les pertes de rendement varient en fonction de la précocité et de l’intensité de l’attaque, mais elles peuvent aller jusqu’à 6 qx/ha.
L’oïdium se développe souvent dans le sud de la France, mais, en cas d’hiver et de printemps chauds et secs, il peut être présent dans les bassins Nord.
L’oïdium sur le colza apparaît d’abord sous forme de feutrage blanc sur les feuilles puis en se développant, on observe des ponctuations noires. Ces taches sont ensuite visibles sur les tiges et siliques. L’oïdium est favorisé par les fortes températures, d’où son développement fréquent dans le sud de la France.
L’oïdium est favorisé par des températures douces, environ 20°C et avec un temps sec. Les fortes pluies sont défavorables à la progression de la maladie. L’oïdium est disséminé par le vent.
Les pertes de rendement peuvent atteindre 13 qx/ha en cas de fortes attaques. Cette maladie retarde également la maturation des grains et siliques et provoque une hétérogénéité dans la parcelle qui perturbera la récolte.
Le phoma est un champignon qui peut provoquer des pertes de rendements de plusieurs qx/ha si l’attaque est forte et précoce. La lutte est essentiellement composée de pratiques culturales appropriées et l’implantation de variétés tolérantes.
Le phoma est caractérisé par des taches blanches-grisâtres. Elles peuvent s’observer dès l’automne sur les feuilles puis sur les tiges et siliques. Elles présentent des points noirs appelés pycnides.
Le champignon se conserve sur les résidus de cultures (paille contaminée). Le champignon libère des ascospores qui sont responsables des contaminations à l’automne.
La présence de phoma sur les feuilles n’engendre pas de perte de rendement. Tandis que les attaques au niveau du collet peuvent entrainer des pertes jusqu’à 15% en cas de fortes attaques.
Le sclérotinia est une des principales maladies du colza. Elle peut provoquer des dégâts très importants, mais peut être contrôlée si la protection fongicide est appliquée au bon moment, c’est-à-dire dès la chute des premières fleurs (stade G1).
Les symptômes du sclérotinia peuvent apparaitre sur toute la plante : feuilles, tiges, collets et siliques.
Sur les feuilles, on peut remarquer une pourriture se développer à partir de pétales tombés et collés sur le limbe.
Sur la tige, on peut voir l’apparition de taches blanchâtres à l’aisselle des feuilles en les encerclant.
Les tiges peuvent alors plier, des sclérotes apparaissent ensuite sur la tige et à l’intérieur de la tige.
Affaiblies, les plantes de colza peuvent alors s’affaisser et se casser.
Lors de la floraison, des tâches décolorées peuvent apparaître au niveau des nœuds.
Lorsque les siliques sont touchées, elles blanchissent puis se dessèchent. Des sclérotes peuvent également se développer.
Le sclérotinia peut se conserver pendant 6 à 10 ans dans le sol sous forme de sclérotes. Les sclérotes libèrent des spores au printemps lorsque le sol est humide. Ces spores vont contaminer les pétales de colza qui en tombant sur les feuilles vont permettre au mycélium d’infecter le limbe puis la tige. La germination des sclérotes se réalise à partir de 5°C et avec une humidité importante (>92%). Lors de la récolte, les sclérotes formés dans la tige tombent au sol et sont conservés pendant plusieurs années. Le sclérotinia contamine le colza pendant toute la durée de floraison.
Les pertes de rendement peuvent atteindre 20q/ha provoquées par une diminution du PMG et un égrenage plus important.
Les variétés ne sont pas toutes égales face aux pathogènes. Toutes les variétés sont notées avec un indice de tolérance aux pathogènes.
Avec une densité de semis élevée, les conditions du milieu seront plus favorables au développement des maladies.
Un surplus de fertilisation azotée engendre un développement du feuillage important de la plante : contexte idéal pour le développement des pathogènes.
Plus le semis sera précoce, plus le colza sera exposé aux cycles de développement de pathogènes
Section à compléter
Section à compléter
La majorité des herbicides sont appliqués en post semis-prélevée. Cette stratégie est bien adaptée aux flores simples. Cependant, en cas de conditions sèches, l’efficacité sera impactée dans la mesure où ces spécialités sont de type « racinaire », elles ont besoin d’eau pour agir. Néanmoins, les fortes pluies provoquent un lessivage du produit et les conduits en profondeur donc par la même une moindre efficacité.
Le désherbage positionné en post-levée utilise en grande majorité des produits de type « foliaire ». L’efficacité de ces applications dépend du stade de développement des adventices, de la qualité de la pulvérisation (volume de bouillie, taille des gouttes…) et des conditions climatiques lors du traitement (vent, hygrométrie, température…). Le désherbage en post levée permet généralement de gérer les nouvelles levées d’adventices annuelles (graminées, repousses de céréales, dicotylédones). Mais aussi quelques vivaces (chiendent, liserons, rumex, chardons). Veiller à intervenir sur des adventices jeunes pour les annuelles. Dans le cadre des repousses de céréales et des graminées annuelles, il conviendra de respecter les stades optimums d’application et les conditions requises en fonction du type d’antigraminées retenu. Pour contrôler les vivaces, il faut intervenir sur des plantes suffisamment développées.
Allonger les rotations, alterner les cultures d’hiver et de printemps sont des leviers agronomiques efficaces. Ils restent cependant délicats à mettre en place car ils concernent le système de culture et l’économie de l’exploitation. Perturber les cycles des adventices à l’automne en introduisant une variabilité des dates de semis et des cultures cultivées.
Le désherbage mécanique est devenu une alternative crédible pour lutter contre les adventices dans une culture de colza. En effet, la limitation de l’usage de certains herbicides (restriction de dose…), les phénomènes de résistance (principalement des graminées annuelles aux antigraminées foliaires) a conduit les techniques de désherbage mécanique au-devant de la scène.
La fonction désherbage du labour est d’incorporer les semences d’adventices en profondeur. Cela permet de casser le cycle des adventices. De plus, le vulpin, ray-grass et brome se caractérisent par une germination superficielle. Dans l’idéal, il faudrait labourer tous les 3 à 4 ans. Un labour trop fréquent pourrait faire remonter à la surface des graines encore viables.
Le faux semis est une technique visant à travailler le sol de manière à créer un lit de semence pour faire lever les adventices. Cependant, le semis de la culture doit être décalé car il faut que le faux semis soit positionné en fonction des périodes de levées des adventices ciblées. Enfin, il faut détruire les adventices levées avant l’implantation de la culture avec un passage d’outil en condition sèche ou par un passage d’herbicide non sélectif.
Tour Carpe Diem
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