Cette maladie est favorisée par des températures élevées et un taux d’humidité important. Elle est plus généralement observée dans le Sud-Ouest de la France.
Les symptômes de l’anthracnose sont la pourriture de la tige (apparition de stries noires qui pourrissent en se développant), des brûlures des feuilles (les nœuds de la tige, les feuilles et les panicules se dessèchent).
Comme beaucoup de champignons, l’anthracnose survit sur les débris de maïs, sur les semences de maïs et sur des adventices.
Les pertes de rendement restent cependant négligeables.
Le charbon commun est une des principales maladies du maïs, il s’installe dans les blessures et se développe sur les organes en croissance. Généralement cette maladie est sans grandes conséquences.
Le charbon est caractérisé par des “tumeurs” recouvertes par une enveloppe blanche sur les organes en croissance, les feuilles et les épis.
Le charbon commun est présent naturellement dans l’environnement. Les spores du charbon commun hivernent et résistent très bien au gel et à la sècheresse. Les spores sont transportées par le vent ou par les éclaboussures d’eau pendant les pluies. Les spores pénètrent et se développent par les blessures ou par les soies du maïs.
Le charbon commun ne présente généralement pas de pertes de rendement significatives.
L’helminthosporiose est présente en Alsace, dans l’Ouest, et dans le Sud-Ouest. Cette maladie a besoin de chaleur et d’humidité pour se développer.
On peut remarquer l’apparition d’une décoloration jaune sur les feuilles contaminées. En se développant, la tache deviendra fusiforme et grise. Généralement, les taches ont une apparence huileuse. On remarquera par la suite une poussière noirâtre sur ces taches, cette poussière correspond à la sporulation du champignon.
Le champignon se conserve sur les débris de culture sous la forme de spores très résistantes au froid. La maladie se développe à partir du mois d’août. Pour se développer, la plante a besoin de température élevée, entre 18 et 27°C, et d’une humidité supérieure à 90%.
Les pertes de rendement peuvent atteindre 20 à 50% en grain. La nuisibilité diminue au fur et à mesure que l’infection est proche de la fin du stade remplissage des grains. Pour les maïs fourrage, le rendement de la plante étant composée de 35 à 45% de grains, il sera également pénalisé.
La rouille du maïs est une maladie que l’on retrouve aujourd’hui sur l’ensemble du territoire. Suivant les conditions climatiques, des températures élevées, une forte hygrométrie et un rayonnement élevé sont nécessaires à son développement.
La rouille du maïs est caractérisée par des pustules brun-orangé qui évoluent vers le marron foncé jusqu’au noir. La maladie se développe avec des températures comprises entre 16 et 25°C et avec une forte humidité. Le développement de la maladie s’effectue par les spores contenues dans les pustules.
Au fur et à mesure du développement de la maladie, les pustules sur les feuilles se rompent et libèrent des spores qui favorisant l’infection.
On peut rencontrer des pertes du PMG (poids de mille grains) pour le maïs grain ainsi que 10 à 15% de pertes sur la quantité de maïs fourrage.
Les variétés ne sont pas toutes égales face aux pathogènes. Toutes les variétés sont notées avec un indice de tolérance aux pathogènes.
Le broyage et l’enfouissement des résidus de la culture de maïs permettent de limiter le risque d’infection par les différentes maladies du maïs.
Section à compléter
Le désherbage du maïs est une pratique très importante de l’itinéraire technique et sa réussite est primordiale pour la rentabilité de la culture et le respect de l’environnement. Le raisonnement du désherbage du maïs est déterminé par trois étapes : bonne connaissance du parcellaire pour définir les adventices cibles, mise en application des leviers agronomiques, définition d’une stratégie de désherbage. On retrouve plusieurs stratégies dont 3 principales :
Le désherbage en pré-levée fait appel aux herbicides de type racinaires. L’action anti germinative permet d’éviter la compétition avec la culture dès le semis pendant 40 à 90 jours selon les conditions climatiques et la persistance d’action des produits utilisés. Du fait de cette persistance, le désherbage en pré-levée est ainsi une bonne base pour le contrôle des levées d’adventices dans le temps Si la parcelle est historiquement peu infestée, la stratégie de désherbage à adopter sera de tout faire en pré. Si l’infestation des adventices dans la parcelle est forte, il faudra combiner et renforcer le désherbage de pré par une intervention en post levée. Une pluie d’au moins 10mm dans les 10 jours qui suivent l’application fait partie des facteurs clés pour la réussite du désherbage.
Le désherbage en post-levée précoce associe très souvent un herbicide foliaire et un herbicide racinaire. Pour réussir son application en post-levée précoce, il faut intervenir sur des adventices jeunes (stade cotylédons à 2 feuilles maxi), dans des conditions de pulvérisation optimale (sol humide et conditions poussantes). Comme pour le désherbage en pré-levée, une pluie quelques jours après le traitement maximisera l’efficacité du partenaire de type « racinaire ». Ceci permettra de limiter de nouvelles levées d’adventices éventuelles.
Le désherbage de post-levée « classique » utilise principalement des produits foliaires. L’efficacité de ces applications résulte du stade de développement des adventices, de la qualité de la pulvérisation (volume de bouillie, taille des gouttes…) et des conditions climatiques lors du traitement (vent, hygrométrie, température…). Le désherbage en post levée permet également de gérer les vivaces de type graminées (chiendent) ou dicotylédones (liserons, rumex, chardons).
Pour contrôler les vivaces, veiller à intervenir sur des plantes suffisamment développées.
Tour Carpe Diem
31, place des Corolles
92400 Courbevoie – France
Tél. : 02 41 83 42 42
© Phyteurop 2024. Tous droits réservés.