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Les maladies du colza
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Alternaria
L’alternaria se développe au printemps sur les siliques, notamment pendant les périodes orageuses au printemps. Elle est susceptible d’infecter toutes les parties aériennes du colza à tout stade de la culture.
1. Quels sont les symptômes ?
L’alternaria provoque des tâches brun-noir de 0,5 à 3mm entourées d’un halo jaune. En se développant, les tâches s’agrandissent pour mesurer environ 15mm de diamètre. Sur les tiges, les taches sont noires et allongées. Les tâches sont circulaires sur les siliques.
2. Le cycle de vie de l’Alternaria
Les spores se développent à partir des résidus de récolte ou d’adventices qui constituent l’inoculum primaire (la plus importante). La température optimale pour le développement de la maladie est comprise entre 17 et 25°C. Les infections suivantes sont provoquées par le vent, le ruissellement des spores dans l’eau et les éclaboussures lors des pluies. La succession de périodes pluvieuses et chaudes favorise son développement.
3. Nuisibilité
La présence de la maladie sur les siliques entraine un échaudage des grains et un éclaement des siliques plus important. Les pertes de rendement varient en fonction de la précocité et de l’intensité de l’attaque, mais elles peuvent aller jusqu’à 6qtx/ha.
Oïdium
L’oïdium se développe souvent dans le sud de la France, mais, en cas d’hiver et de printemps chauds et secs, il peut être présent dans les bassins Nord.
1. Quels sont les symptômes ?
L’oïdium sur le colza apparaît d’abord sur les feuilles par un feutrage blanc et puis en se développant par des ponctuations noires. Ces tâches sont ensuite visible sur les tiges et siliques. L’oïdium est favorisé par les fortes températures, d’où son développement fréquent dans le sud de la France.
2. Le cycle de vie de l’Oïdium
L’oïdium est favorsé par des températures douces, environ 20°C et avec un temps sec. Les fortes pluies sont défavorables à la progression de la maladie. L’oïdium est disséminé par le vent.
3. Nuisibilité
Les pertes de rendement peuvent atteindre 13 q/ha en cas de fortes attaques. Cette maladie retarde également la maturation des grains et siliques et provoque une hétérogénéité dans la parcelle qui perturbera la récolte.
Phoma
Le phoma est un champignon qui peut provoquer des pertes de rendements de plusieurs q/ha si l’attaque est forte et précoce. La lutte est essentiellement composée de pratiques culturales appropriées et l’implantation de variétés tolérantes.
1. Quels sont les symptômes ?
Le phoma est caractérisé par des tâches blanches-grisâtres. Ces tâches peuvent s’observer dès l’automne sur les feuilles puis sur les tiges et siliques. Les tâches présentent des points noirs appelés pycnides.
2. Le cycle de vie du Phoma
Le champignon se conserve sur les résidus de cultures (paille contaminée). Le chamignon libèrent des ascospores qui sont responsable des contaminations à l’automne.
3. Nuisibilité
La présence de phoma sur les feuilles n’engendrent pas de perte de rendement. Tandis que les attaques au niveau du collet peut entrainer des pertes jusqu’à 15% en cas de fortes attaques.
Sclérotinia
Le sclérotinia est une des principales maladies du colza. Elle peut provoquer des dégats très important mais peut être contrôlé si la protection fongicide est appliquée au bon moment, c’est-à-dire dès la chute des premières fleurs (stade G1).
1. Quels sont les symptômes ?
Le sclértinia peut se conserver pendant 6 à 10 ans deans le sol sous forme de sclérotes. Les sclérotes libèrent des spores au printemps lorsque le sol est humide. Ces spores vont contaminer les pétales de colza qui en tmbant sur les feuilles vont permettre au mycélium d’infecter le limbe puis la tige. La germination des sclérotes se réalise à partir de 5°C et avec une humidité importante (>92%). Lors de la récolte, les sclérotes formées dans la tige tombent au sol et sont conservés pendant plusieurs années. Le sclérotinia contamine le colza pendant toute la durée de floraison.
2. Le cycle de vie de la Sclérotinia
Le champignon à l’origine de la rouille produit différents spores qui se libèrent par un déchirement de l’épiderme de la feuille, qui provoquent donc les pustules. Les spores germent en présence de forte humidité (95%), d’une température douce (10-20°C) et sont disséminés par le vent, la pluie et l’irrigation. Une phase de sporulation a lieu tous les 15 jours environs.
3. Nuisibilité
Les pertes de rendement peuvent atteindre 20q/ha provoquer par une diminution du PMG et un égrenage plus important.
Leviers agronomiques
Choix variétal
Les variétés ne sont pas toutes égales face aux pathogènes. Toutes les variétés sont notées avec un indice de tolérance aux pathogènes.
Densité
Avec une densité de semis élevée, les conditions du milieu seront plus favorables aux développement des maladies.
Fertilisation
Un surplus de fertilisation azotée engendre un développement du feuillage important de la plante : contexte idéal pour le développement des pathogènes.
Dates des semis
Plus le semis sera précoce, plus le colza sera exposé aux cycles de développement de pathogènes
Quelles solutions dans la gamme Phyteurop ?
Section à compléter
Essais
Section à compléter
Le désherbage de pré-levée
La majorité des herbicides sont apploquéés en post semis prélevée. Cette stratégie est bien adaptée aux flores simples. Cependant, en cas de conditions sèches, l’efficacité sera impactée. Les désherbages post semis pré levée étant racinaires, ils ont besoin d’eau pour agir. Néanmoins, les fortes pluies provoquent un lessivage du produit et les conduire en profondeur.
Le désherbage de post-levée
Le désherbage post-levée utilise des produits foliaires. L’efficacité de ces applications dépend du stade de développement des adventices, de la qualité de la pulvérisation (volume de bouillie, taille des gouttes…) et des conditions climatiques lors du traitement (vent, hygrométrie, température…). Le désherbage en post levée permet de gérer les graminées vivaces (chiendent) et des dicotylédones (liserons, rumex, chardons). Veiller à intervenir sur des adventices jeunes. Pour contrôler les vivaces, il faut intervenir sur des plantes suffisamment développées.
Leviers agronomiques
Rotations
Allonger les rotations, alterner les cultures d’hiver et de printemps sont des leviers agronomiques efficaces. Ils restent cependant délicats à mettre en place car ils concernent le système de culture et l’économie de l’exploitation. Perturber les cycles des adventices à l’automne en introduisant une variabilité des dates de semis et des cultures cultivées.
Désherbage mécanique
Le désherbage mécanique est devenu une alternantive crédible pour lutter contre les adventices dans une culture de blé. En effet, la limitation de l’usage des herbicides, les phénomènes de résistance a conduit les techniques de désherbage mécanique au devant de la scène.
Détailler usage/fonctionnement : Herse étrille, houe rotative, bineuse ?
Labour
La fonction désherbage du labour est d’incorporer les semences d’adventices en profondeur. Cela permet de casser le cycle des adventices. De plus, le vulpin, ray grass et brôme se caractérisent pas une germination superficielle. Dans l’idéal, il faudrait labourer tous les 3 à 4 ans. Un labour trop fréquent pourrait faire remonter à la surface des graines encore viables.
Faux semis
Le faux semis est une technique visant à travailler le sol de manière à créer un lit de semence pour faire lever les adventices. Cependant, le semis de la culture doit être décalé car il faut que le faux semis soit positionnée en fonction des périodes de levées des adventices ciblées. Enfin, il faut détruire les adventices levées avant l’implantation de la culture avec un passage d’outil en condition sèche ou par un passage d’herbicide non sélectif.
Grosse altise
- Présentation :
La grosse altise est un ravageur d’automne sur colza. L’adulte mesure entre 2,5 et 3 mm, il est noir brillant avec des reflets bleus. Les extrémités des antenne et pattes sont marrons. La larve mesure entre 1,5 et 8 mm, elle est blanche avec une tête noire et possède trois paires de pattes noires. - Symptômes et dégâts :
Lorsque les colzas sont jeunes, les attaques de grosses altises sont les plus virulentes. Ils se nourrissent des cotylédons, des feuilles et tiges. La période de sensibilité s’étale de la levée jusqu’au stade 4 feuilles du colza. Les manques à la levée dus aux attaques de pucerons peuvent engendrer un retournement de la culture. Les larves d’altises quant à elles creusent des galeries à l’intérieur des tiges et pétioles. Au stade montaison, les colzas sont chétifs et montrent un retard de croissance important. Ces dégâts provoquent des pertes de rendement. - Cycle :
La grosse altise adulte apparaît en juin. Il reste sous le feuillage des plantes notamment dans les bordures de champs. Il reprend son activité lors de la levée des colzas. Ils s’attaquent aux plantes et jeunes feuilles. Les femelles pondent leurs œufs avant et après l’hiver lorsque les températures restent positives. Les larves migrent ensuite dans le pétiole de la plante puis dans la tige ou ils creusent des galeries. - Lutte :
Pour limiter le risque de grosses altises dans la culture de colza, il convient de semer tôt et de privilégier des variétés ayant une bonne vigueur à la levée. Assurer une bonne fertilisation afin de garder des colzas bien vigoureux. Des interventions chimiques peuvent être appliquées si les colzas ne sont pas au stade 4 feuilles et si 80% des pieds présentent des morsures. Il convient également de traiter dans la soirée, où les altises adultes sont les plus actives.
Charançon de la tige
- Présentation :
Les larves de charançon de la tige provoquent des dégâts (nécroses) dans la tige du colza. Il mesure entre 3 et 4 mm, composé de stries avec es intervalles recouverts de poils. Les pattes sont noires. Les larves de charançon de la tige sont apodes, mesurent entre 6 et 8 mm, elles sont blanches avec une tête noire qui devienne jaunâtre. - Symptômes et dégâts :
Les dégâts du charançon de la tige sont essentiellement causés par la ponte. Les piqûres et les œufs provoquent des nécroses ainsi qu’une mauvaise alimentation de la plante. On peut observer des phénomènes de nanisme, de torsion et d’éclatements des tiges. Les dégâts peuvent atteindre 50% de pertes de rendement, le colza devient également bien moins vigoureux. Ces blessures favorisent l’installation de champignons qui peuvent provoquer des pourritures et un dessèchement prématuré. - Cycle :
Le charançon de la tige adulte reste dans le sol des cultures de colza en hiver. Il refait surface lorsque la température dépasse les 12 °C mais commence à voler à plus de 20 °C. Les charançons s’accouplent et les pontes ont lieu en mai-juin. Les œufs sont donc déposés dans les tiges de colzas et se transforment en larves. Ce sont ces larves qui creusent des galeries pendant 40 jours puis migrent dans le sol. Les charançons se développent puis ressortent en étant adultes pour ronger les siliques avant de retourne dans le sol pour rentrer en diapause. Il y a qu’une génération de charançon de la tige par an. - Lutte :
Il est conseillé d’observer les charançons avec les cuvettes jaunes dès le mois de janvier. Une intervention est conseillée dans les 8 jours après les premières observations dans les cuvettes.â
Petite altise
- Présentation :
La petite altise s’attaque aux semis de colza d’automne et de printemps. L’adulte mesure 2 à 3 mm de long, elle est bleue ou noir brillant avec des bandes jaunes selon les espèces. La larve mesure 5 à 6 mm, elle est étroite, jaune avec une tête et des pattes noires. - Symptômes et dégâts :
Les petites altises interviennent sur les jeunes colzas, d’automne et de printemps. Elles sont favorisées par des périodes chaudes et ensoleillées. Elles peuvent entrainer des manques de pieds importants à la levée voire des retournements de parcelles, car la petite altise consomme les petites feuilles comme les cotylédons. Les dégâts sont tout d’abord observés dans les bordures des parcelles à partir de la levée jusqu’au stade 3-4 feuilles. Les dégâts sont ensuite généralisés à la parcelle entière. A noter que les larves sont moins nuisibles que les adultes. - Cycle :
Les petites altises hivernent dans le sol ou sous les feuilles de crucifères selon les espèces. Les adultes s’accouplent au printemps et pondent. Les larves rongent les racines et/ou pénètrent à l’intérieur des feuilles avant de retourner au sol pour devenir nymphe. Une seconde génération d’adulte apparaît en juillet-Août. - Lutte :
Les petites altises sont particulièrement voraces sur des semis précoces de colza d’hiver. Il est conseillé d’intervenir lorsque l’on observe des morsures sur 30% des pieds.a
Charançon du bourgeon terminal
- Présentation :
Le charançon des siliques est l’un des principaux ravageurs du colza. Les larves sont capables de détruire les graines des siliques. Le charançon adulte mesure entre 2,5 et 4 mm. Son corps est gris-noir avec des stries et ses pattes et antennes sont noires et brillantes. La larve mesure entre 3 et 5 mm. Elle est blanchâtre-jaunâtre sans pattes et yeux. - Symptômes et dégâts :
Ce sont essentiellement les larves qui provoquent des dégâts sur le colza. En se développant et se nourrissant à l’intérieur des siliques, chaque larve peut consommer jusqu’à 5 graines. Le charançon peut également causer d’autres dégâts, en perçant dans les siliques, le trous offrent un accès aux cécidomyies qui peut engendrer jusqu’à 50% de pertes à la récolte. Ces trous permettent également aux champignons de s’y installer. - Cycle :
Les adultes traversent l’hiver en dormance dans le sol. Ils apparaissent fin avril début mai avec des températures supérieures à 10 °C. Pendant cette période, les femelles pondent leurs œufs dans les siliques. Les larves sortent des siliques à la fin de l’été et s’enfouissent dans le sol. De nouveaux adultes apparaissent 10 jours plus tard et consomment du colza avant de retourner dans le sol pour entrer en dormance. - Lutte :
La sensibilité s’étale du début de la floraison jusqu’au stade siliques moins de 4 cm. Le seuil d’intervention est d’un charançon pour deux pieds de colza en moyenne jusqu’au stade siliques bosselées.
Charançon des siliques
- Présentation :
La larve du charançon du bourgeon terminal est très préjudiciable pour le colza. Présente dans les feuilles et dans le bourgeon terminal, elle provoque une diminution du rendement. Le charançon adulte mesure entre 2,5 et 3,5 mm, il est noir brillant avec des poils clairsemés. Il présente des tâches rousses sur le thorax et l’abdomen, les extrémités des pattes sont également rousses. La larve mesure entre 4,5 et 6 mm est blanche avec une tpete jaunâtre. Elle n’a pas de pattes contrairement à la larve d’altise avec qui elle peut cohabiter. - Symptômes et dégâts :
Les dégâts sont principalement dus aux larves. Elles se nourrissent de pétioldes et détuisent le bourgeon terminal. La colza développe donc des tiges secondaires et végète au printemps. Les dégâts engendrés par les larves diminuent le rendement et peuvent conduire à la destruction de la plante de colza. De plus, les colzas sont plus sensibles aux attaquent de parasites lorsqu’ils ont été attaqué par ce charançon. - Cycle :
On observe les adultes à l’automne, les femelles pondent dans les pétioles des colzas. Les larves se développent pendant l’hiver et consomment des feuilles tout en progressant vers les bourgeons terminaux. Elles tombent au sol pour devenir nymphe et deviennent adultes dès le mois de mai. Les adultes se nourrissent de crucifères et entrent en diapause jusqu’en septembre. - Lutte :
On peut mesurer la progression du charançon du bourgeon terminal avec l’aide des cuvettes jaunes. Il est conseillé d’attendre 15 jours après les premières captures pour intervenir.
Mélighètes
- Présentation :
La mélighète est un coléoptère qui se nourrit du pollen et du nectar des fleurs fermées de colza. Ils sont nuisibles car s’attaquent aux organes reproducteurs du colza. Il mesure entre 1,5 et 2,5 mm, de couleur noir avec des reflets vert-bleu. Les mélighètes volent dès 18 °. Les oeufs sont vitreux et de couleur blanche, la larve mesure entre 1,5 et 4 mm, elle est alongée, plate jaune-blanchâtre avec une tête et des pattes noires. - Symptômes et dégâts :
Les adultes détruisent les boutons floraux en s’alimentant de pollen. Les boutons se dessèchent et tombent. Après la floraison, les dégâts deviennent négligeables. - Cycle :
Il y a deux générations de mélighètes par an. Elles s’abritent dans les bordures de bois et haies aux abords des parcelles. La mélighète hiverne de juillet et ressort dès que la température atteint les 10 °C et migrent vers le colza dès 15 °C. La femelle pond à la fin mars dans les boutons floraux apès les avoir percés. La larve se nourrit de pollen et de nectar et se déplace vers d’autres boutons floraux avant de tomber au sol. A la fin floraison, la larve se transforme en nymphe et la deuxième génération fait son apparition en juin. - Lutte :
Un traitement insecticide peut être nécessaire à partir d’une mélighète par plante au stade boutons accolés ou deux à trois mélighètes par plante au stade boutons séparés. Veiller à utiliser un volume d’eau conséquent pour pallier à la forte croissance de la plante, attention à la résistance des mélighètes aux insecticides à base de pyrèthres.